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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 11:14

 

 
SICILE, L'HISTOIRE DE NOS ORIGINES
4 eme de couverture
: Cet ouvrage plonge le lecteur dans l'histoire de la Sicile depuis l'époque des premiers habitants de l'île jusqu'à nos jours. Cette terre, au cours du temps, s'est vue envahie, conquise et gérée par de multiples occupants qui ont tous laissé leur empreinte, tant physique que culturelle, non seulement dans le pays, mais aussi dans les gènes et les traditions des Siciliens.
Remontant aux diverses origines qui ont formé le caractère des Siciliens, une grande parenthèse est faite sur les Vikings et les Normands, arrières-grands-parents et grands-parents de ce peuple fier de cette ascendance. Ainsi, l'auteur nous fait connaître, suite à l'histoire de la Sicile, qui sont les Siciliens d'aujourd'hui, où qu'ils se trouvent de par le monde, en débarassant ceux-ci des clichés trompeurs qui entachent leur réputation.
(Prix de vente : 20 euros + 3,60 euros de frais d'envoi) Pour commander ce livre, vous pouvez me contacter par mon adresse e-mail.

CE QUE DIT L'INTRODUCTION DANS CE LIVRE

Les îles ont toujours suscité le pouvoir et la domination. Qui n'a jamais rêvé de trouver une île et d'en devenir le roi ? La Sicile, terre au paysage unique dans le monde, avec ses 25.708 km² qui font d’elle la plus grande île méditerranéenne, n'y a pas échappé. Située en effet en plein cœur de la Mare Nostrum, au carrefour de trois continents, l’Europe, l’Afrique et l’Asie, elle est un endroit comme nul autre et sa position stratégique pour le commerce ou la guerre a suscité l’ambition et la convoitise de plus d’un roi et de plus d’un peuple.

Sa situation géographique et la forme de ses côtes, 1.039 kilomètres en font le tour, la rendent très abordable et très vulnérable. Un très court détroit la reliant à l'Italie, celui de Messine, et un littoral ouvert qui permet aux marins de trouver facilement un abri où jeter l'ancre, mais aussi facilite les actes de pirateries ou la venue d'envahisseurs qui ne manquent pas de plages où se sont vus les débarquements successifs de Phéniciens, Grecs,  Carthaginois,  Romains, Vandales, Goths, Arabes,  Normands, Francs,  Lombards, Germains, Français, Espagnols, Autrichiens, Américains. Son histoire est remplie d'invasions et de batailles. Mais elle a su faire avec. Elle a même su trouver l'occasion d'être dans son histoire le centre du monde. S'adaptant encore et encore, elle a malgré tout, à travers tous ses périples, synthétisé les diversités culturelles, non seulement dans l'architecture de ses villes, mais aussi en ses habitants. Même si les Siciliens ont démontré dans leur histoire leur caractère antimilitariste et ont subi moult invasion, et qu’ils ont été un peuple souvent conquis mais jamais soumis, ils ont réussi paradoxalement à assimiler leurs conquérants, et non le contraire.

Peut-être n'est ce pas tout ? La géologie y aurait-elle joué une part ? Ce grand volcan qu'est l'Etna, avec son cratère d’un diamètre de 50 km et ses 3.350 mètres d’altitude qui en font le plus haut d’Europe, n'a pas façonné l'île seulement. Mais sa lave sèche est taillée par les hommes qui bâtissent leurs édifices. Sa fougue, ses colères, ses périodes de calme, ont sculpté aussi, semble-t-il, le caractère des Siciliens. Que dire de ses 135 éruptions majeures depuis l’Antiquité, dont 15 pour le seul XX° siècle. Ce volcan que les autochtones appellent « la Montagne », est l’un des plus surveillés au monde, sa physionomie change tous les ans. Et que dire de son frère, le Stromboli, qui n’arrive plus à inquiéter les gens qui vivent dans son environnement, même s’il gronde tous les jours.

Le caractère des Siciliens, incontestablement formé par l'histoire de leur île, est typique des insulaires. Caractère à part entière méridional, il n'en est pas moins unique.

Les Siciliens paraissent renfermés et peu expressifs quand on arrive chez eux. Les œuvres hollywoodiennes, notamment "Le Parrain", qui ont exporté dans le monde entier les histoires de la Mafia, sont responsables de la réputation du sicilien sombre, non abordable, violent et méchant. En fait, il est plutôt sensible et jovial. C'est aussi un italien, un méridional, il ne faut pas l'oublier. Travailleur et volontaire, parfois "jusqu'au-boutiste". Il est fier d'être sicilien, fier de son pays, la Sicile. Cette terre qui est celle d'un paradis où poussent citronniers, orangers, amandiers, grenadiers, figuiers, vignes, palmiers et oliviers. Pour paraphraser l'Ancien Testament, "un pays où coule le lait et le miel", et qui a fait la richesse de ceux qui l'ont dominée. Une île qui est comme une oasis, où le climat apporte douceur de vie, où l'air mélange les odeurs de l'iode côtier, du jasmin ou des fleurs d'orangers, et dissipe dans les rues les émanations, sortant par les fenêtres des demeures siciliennes, d'une sauce tomate qui mijote sur le feu des ménagères. Il est fier aussi de sa famille, son épouse et ses enfants qu'il aime par-dessus tout. Mais aussi de son état, de son métier ou de ses responsabilités. Pour toutes ces choses, il est tellement fier qu'il en viendrait à frôler l'orgueil. Et s'il est orgueilleux, c'est qu'il a un sens de l'honneur pointu. A l'image de ses ancêtres Normands, chacun tient à sa place et à sa parole. Solidaire de sa famille, il n'en est pas moins de sa communauté, au point qu'à l'étranger un autre sicilien est quelqu'un de la famille.

Le fruit de son histoire l'a rendu tolérant, même si pour lui la "sicilianité"  prime ainsi que sa foi catholique. Encore aujourd'hui à Palerme, où vivent près de 800.000 habitants sur les 5.200.000 qui peuplent l'île, nous y voyons toutes sortes de communautés formant la mosaïque sicilienne. Une ville qui n'a rien à envier aux autres cités d'art, tant son architecture est riche. Une ville qui n'a pas oublié ses diverses origines, avec un faible certain pour les Normands, ce dont ils sont très fiers aussi. D'ailleurs, la patronne de Palerme, adoptée au XVII° siècle, est Sainte Rosalie, une ermite normande.

Aujourd'hui la Sicile, plus grande région d’Italie, est insérée dans l'entité européenne, et sa langue même semble menacée par l'italien officiel depuis la seconde moitié du XX° siècle. Mais si on tend bien l'oreille, si on écoute le bruit de fond, comme celui du chant occulté d'un oiseau par le tumulte de la forêt, on peut alors entendre le sicilien, langue des voix basses et des secrets. Pourtant malgré cette assimilation italienne, la Sicile semble rejetée par l'Italie Lombarde comme si elle n'avait que faire de ce vilain petit canard. Mais là Sicile est toujours là, comme dans l'attente de retrouver sa gloire acquise à l'époque de la vaillance ! Son histoire est loin d'être terminée. Par la même occasion, celle du Sicilien perdure.

Et même si les conditions économiques du pays ont souvent, et encore aujourd'hui, poussé les Siciliens à l'émigration dans tous les pays occidentaux, comme un arbre lançant ses rejetons qui s'enracinent dans de nouveaux terreaux, comme les vikings, leurs ancêtres, ils vont à la conquêtes de nouvelles terres. Et grâce à son bagage multiculturel, le Sicilien est devenu un citoyen du monde.

 

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